Créée dans le but de moraliser la gestion publique, la Cour de répression des infractions économiques et financières se veut intraitable dans l’accomplissement de sa mission. Ce jeudi, le Procureur spécial de cette juridiction a laissé entendre que la Guinée a été considérablement spoliée avant d’assurer que tout ce qui a été volé sera retourné au pays.

Le procureur Aly Touré plus que jamais déterminé dans lutte contre la corruption en Guinée. Selon lui, la gestion de ce pays a été un laisser-aller. Ils pointe du doigt les premiers gestionnaire du gouvernement.

‹‹ En réalité, il y a eu trop de laisser-aller dans ce pays. Tenez-vous bien, depuis 1984, il n’y a pas eu de juridiction chargée de punir ces genres de comportement. Si tout ce qui a été spolié était retourné à l’État, la Guinée peut payer les chômeurs en attendant qu’ils aient leurs premiers boulots. Ceux à qui on a passé la gestion, n’ont pensé qu’à eux-mêmes, à faire des buildings, avoir des eldorados à l’extérieur du pays. Tout cela va être ramené dans le portefeuille de l’État ››, a-t-il souligné dans l’émission « Dossier de la semaine ».

Depuis sa mise en place, la CRIEF a ouvert de nombreux dossiers portant sur des faits présumés de détournement de plusieurs milliards de francs guinéens. A date, des anciens dirigeants du pays séjournent à la maison centrale de Conakry, suite à des poursuites engagées par la juridiction spéciale.

Arabiou Barry