Même si l’opinion publique reste divisée sur la gestion du CNRD, notamment la classe politique, le colonel Mamadi Doumbouya a quand même gagné le cœur de certains. C’est le cas du leader du Bloc Libéral, qui qualifie de « positif », le bilan de la première année de gouvernance de la junte.
Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL), tire un bilan positif des douze mois de gestion du Comité national pour le rassemblement et de développement. Le leader politique affirme que le CNRD a accéléré la finalisation de plusieurs infrastructures du pays.
« On peut parler d’un bilan globalement positif. Les intentions de départ qui cadraient bien avec les ambitions des Guinéens, ceci au regard de la situation dans la laquelle nous étions sont encore là. Il y a beaucoup de choses qui ont été faites en un laps de temps. Il y a un exercice d’écoute qui a été fait brillamment et cela a permis de doter le pays d’une charte et a aussi permis de donner un agenda pour cette période transitoire. Les fameux 10 points. Ensuite, on a vu le Gouvernement installé, on a vu le CNT installé qui est aujourd’hui fonctionnel et il y a des chantiers qui ont été lancés… On pense aussi que beaucoup de chantiers qui étaient dormants ou qui étaient abandonnés ou étaient au ralenti surtout en matière d’infrastructures, se sont accélérés. Il faut voir les routes Conakry-Kindia, Kindia-Mamou. Il faut voir les échanges à la rentrée de Conakry, de Dubréka, de Coyah. Beaucoup d’autres chantiers à l’intérieur de la ville de Conakry qui étaient presqu’à l’abandon se sont accélérés ››, soutient-il.
Poursuivant, le leader du BL salue l’esprit démocratique du CNRD. Sur ce point, selon lui, la junte a aussi marqué des points.
‹‹ Au niveau politique, le dialogue a été sollicité. Un cadre a été offert (…). Il faut aussi féliciter le CNRD d’avoir libéré beaucoup de nos camarades qui étaient en prison avant le 05 septembre. Il faut féliciter le CNRD d’avoir permis à certains partis politiques d’accéder à leurs sièges et d’avoir permis aux leaders politiques que nous sommes, chacun de sortir pour aller se traiter ailleurs même si cela est un exercice qui traduit une certaine honte nationale… Par exemple la moralisation de la vie publique avec la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) qui travaille maintenant. Nous avons la récupération des domaines de l’Etat qui sont un autre chantier. Par rapport au chantier concernant la réconciliation nationale, on a vu les assises nationales de vérité et de pardon dont le rapport vient d’être déposé, qui comprend pour l’essentiel 45 recommandations touchant presque tous les aspects de la nation », mentionne-t-il.
Arabiou Barry