Au mois de septembre prochain, le sommet « Transformer l’éducation » aura lieu aux Etats Unis, sous l’égide des Nations Unies. En prélude de ce sommet, le gouvernement guinéen, à travers ses trois départements ministériels de l’éducation en l’occurrence: le ministère de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation ainsi que le ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a entamé les journées de concertations nationales sur l’éducation ce mercredi. Elles s’étendront sur deux jours, dans un hôtel à Kaloum.

Les activités de cette première journée ont été présidées par les trois ministres du secteur éducatif, auxquels se sont joints le ministre de la Justice et des Droits de l’homme , Charles Alphonse  Wright, le Premier ministre par intérim Bernard Gomou, la Ministre de l’information et de la communication Rose Pola Pricemou et les représentants du système des nations unies en Guinée.

C’est le représentant du coordinateur résident du système des nations unies en Guinée, qui a ouvert le bal en rappelant le contexte du sommet prévu à New York. « Ce sommet se tient dans un contexte où les progrès par rapport aux objectifs des cibles liées à l’éducation de l’agenda 2030, pour le développement durable, ne sont pas remarquables au niveau mondial, y compris en République de Guinée mentionne le Dr Gbehounou Gualbert.

Le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation lui, souligne les conséquences de la pandémie du COVID 19 sur le secteur de l’éducation en Guinée. «  Le monde entier vit aujourd’hui diverses crises qui ont secoué son système éducatif. Le COVID 19 en est une. Notre pays l’a subi de plein fouet. Le rapport d’État sur le système éducatif national 2018, le résultat des évaluations internationales 2019 et ceux des examens nationaux 2022, prouvent à suffisance que l’école guinéenne va mal. » déclare M. Hawing.

Réunir tous les acteurs pour une nouvelle vision

Ces  consultations ont pour but de développer une vision commune de l’avenir de l’éducation et de renforcer l’engagement politique et public.

La ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation s’inscrit dans une logique participative de l’ensemble des acteur. Le Dr Diaka Sidibé ambitionne donc « de réunir toutes les parties prenantes, les acteurs, les partenaires techniques et financiers, les enseignants, les universitaires, les DPE, les DCE… », pour échanger et obtenir une politique solide pouvant transformer l’éducation guinéenne dans sa globalité.

Poursuivant, celle qui a été récemment promue au grade de Maître assistant du CAMES explique que la vision est d’établir une correspondance entre formation de qualité et profils recherchés sur le marché de l’emploi. « La vision aujourd’hui, c’est de bâtir un système d’enseignement de qualité et répondant aux besoins du marché de l’emploi ». 

L’engagement du gouvernement

A son tour, Alpha Bacar Barry a mis l’accent sur la volonté de l’Etat à refonder le système. « Nous pouvons manquer de stratégies, mais pas de volonté. Nous pouvons manquer de moyens, mais pas de volonté. Nous pouvons même manquer de méthodes, mais pas de volonté. La volonté est au centre de notre engagement. » s’est voulu rassurant le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Pour clore les échanges, le premier ministre par intérim, le Dr Bernard Gomou signale que des dispositions financières serons prises en vue d’un accompagnement solide. « Des mesures idoines seront prises pour le financement efficace et efficient ».

Dr Gomou affiche son soutien et celui de l’équipe gouvernementale vis-à-vis des trois ministres du secteur. « Vous avez notre soutien. Un soutien sans faille à accompagner le système éducatif. » Conclut-il.

Par Arabiou Barry