Le Front national pour la défense de la constitution a saisi la Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’Homme et le Procureur de la Cour Pénale Internationale, sur la situation guinéenne. Dans ce courrier, le FNDC a abordé la question sur les « tueries » enregistrées en marge du putsch du 05 septembre 2021.

C’est ce mardi 26 juillet 2022, que la correspondance émanant des avocats du Front a été rendue publique. La plateforme mentionne que des « décès auraient été enregistrés lors du coup d’État du 05 septembre », mais qu’aucune enquête n’est menée aux fins d’élucidations et les corps des défunts n’ont pas été restitués aux familles endeuillées qui l’exigent.

« Il est important de signaler que le coup d’état du 05 septembre 2021 dirigé par les colonels Mamady Doumbouya (ancien commandant des forces spéciales), Balla Samoura (ancien coordinateur des unités de gendarmerie de la ville de conakry) et Abdoulaye Keita (ancien commandant du Bataillon autonome des troupes aéroportés) aurait, selon les informations dont dispose le FNDC, entrainé des décès. Or, aucune enquête n’a été diligentée et les corps des défunts n’ont pas été restitués aux familles endeuillées qui l’exigent. »

Dans le même le courrier, le Front National de la Défense de la Constitution (FNDC) s’interroge sur la responsabilité de ces trois officiers (les colonels Mamady Doumbouya, Balla Samoura, et Abdoulaye Keita), dans les répressions du double scrutin de 2020.

« Nous nous interrogeons également sur l’implication de ces trois officiers dans la répression sanglante et meurtrière du double scrutin contesté du 22 mars 2020. »

Depuis le Coup d’Etat intervenu le 05 septembre dernier, aucune communication n’a  été faite sur les cas de mort.

Ibrahima Alhassane Camara