La chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) vient d’infliger de lourdes peines contre l’ancien directeur administratif des affaires financières,(DAAF) Sidiki Sylla en cavale, poursuivi pour des faits de blanchiment de capitaux, corruption d’agents publics, détournement de deniers publics et enrichissement illicite.

Dans son délibéré, le président de la chambre de jugement de la CRIEF, Francis Kova Zoumanigui a déclaré Sidiki Sylla non coupable des faits de blanchiment de capitaux. Cependant, l’accusé a été reconnu coupable des faits de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite.

Sur l’action publique, Sidiki Sylla a été condamné à 10 ans d’emprisonnement ferme par contumace et au paiement 25 442 736 500 fg d’amende. Un mandat d’arrêt à été aussitôt décerné contre lui.

Sur l’action civile, le juge a validé la saisie conservatoire de la somme de 12 721 368 250 francs guinéens dont Sidiki Sylla est accusé d’avoir détourné, et qui est déposée dans 5 comptes ouverts à la banque UBA.

Le président de la chambre a ordonné le reversement dudit montant dans les comptes de l’Etat guinéen et la fermeture des 5 comptes bancaires contenant le montant incriminé.

La Cour a également condamné l’ancien DAAF au paiement de 50 milliards de francs guinéens à titre de réparation de tous les préjudices confondus. Elle a ordonné aussi la confiscation et la vente de tous les biens meubles et immeubles, y compris la concession déclarée bâtie de Kobayah ( Ratoma), de Sidiki Sylla au profit de l’Etat guinéen.

Faut-il le rappeler, depuis le début de la procédure enclenchée contre l’ancien DAAF de la Cour constitutionnelle Sidiki Sylla celui-ci ne s’est jamais présenté à l’audience.

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