C’est désormais acté. Il faudra deux bonnes années pour un retour à l’ordre constitutionnel au Mali. La durée a officiellement été fixée et rendu public ce lundi, à travers un décret du Président de la transition lu sur les ondes de la télévision nationale.

« La durée de la transition est fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 », annonce le Chef de la junte. Ainsi, il faudra attendre jusqu’à mars 2024 pour organiser des élections afin de rendre le pouvoir aux civils.

Selon un conseiller d’Assimi Goïta qui s’est confié à RFI, cette durée est de 24 mois « est déjà la base de discussions avec la Cédéao, et ce que l’organisation attend de nous maintenant ce sont des précisions sur le chronogramme des activités devant conduire aux élections ».

Cette annonce de la junte qui sans doute, surprend plus d’un, intervient alors que le Mali est sous embargo de la CEDEAO. L’organisation sous-régionnale a pris une batterie de sanctions contre le pays et les dirigeants militaires.

En Guinée, où les militaires sont également au pouvoir depuis le coup d’Etat du 05 septembre dernier, c’est plutôt une transition de 3 ans qui est évoquée. Pour l’heure, cette durée n’est pas fixée par décret. Elle a toutefois été voté par le CNT qui fait office d’Assemblée nationale.

Ib’n KABA