L’interdiction de manifester annoncée par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) n’est pas bien accueillie du côté de l’ONU. Le Haut-commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme a demandé ce lundi, à la junte guinéenne de revenir sur cette décision.

« Nous appelons les autorités de transition guinéennes à révoquer l’interdiction qu’elles ont imposée aux manifestations publiques… Nous notons que cette décision intervient à un moment où les acteurs politiques et la société civile du pays expriment leur mécontentement après que les autorités militaires ont annoncé que la période de transition en cours durerait 36 mois », a déclaré le porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU.

Pour le Haut-commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme, garantir le droit de manifester est un élément fondamental au maintien de la paix.

« Nous encourageons les autorités de transition à assurer une protection réelle et significative de l’espace démocratique, notamment en faisant respecter les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Ces droits sont essentiels au maintien d’une société inclusive, pacifique et résiliente. »

Par la même occasion, l’ONU a dénoncé la destruction de propriétés privées à Conakry, Siguiri et N’Zérékoré. L’organisation internationale dit être préoccupée par cette mesure des autorités.

Ib’n KABA