Ce vendredi 18 mars, le Procureur Général, près la Cour d’Appel de Conakry, s’est rendu dans la famille de Aissatou Sow, la jeune femme enceinte de huit mois, qui a été battue, violée et poignardée à mort à Keitaya. Sur place, Alphonse Charles Wright a présenté ses condoléances à la famille de la victime avant d’annoncer l’arrestation du présumé auteur et de promettre à la famille de la victime que « force restera à la justice ».

« C’est avec un sentiment de regret que nous assistons à cette cérémonie qui m’a personnellement touché. Je suis sans mot compte tenu de ce qui s’est passé… Donc en tant que représentant de la société, on ne peut pas venir aujourd’hui à Dubreka, puisque le corps est encore à la disposition de la justice, sans que nous ne venions tout simplement pour leur dire que désormais la justice est du côté de toute la population guinéenne et que quand un élément de la société est touché c’est le ministère public qui est touché, à travers le Procureur et tous les représentants du ministère public », a-t-il lancé, avant de poursuivre : « Il fallait être là aujourd’hui pour leur dire que la justice est de leur côté et que nous sommes résolument engagé à ce que ces pratiques criminelles soient des pratiques qui vont être combattues de manière légale ».

Plus loin, le Procureur demande à la population de ne pas se rendre justice et de faire confiance à la justice.

« J’avais demandé de prendre des mesures pour sécuriser le domicile du suspect, parce que nous savons un tout petit peu autant le crime est condamnable autant on ne peut pas sanctionner le crime par la violence. Donc il faut qu’on laisse la justice faire son travail dans le respect sacré de la défense, de la présomption d’innocence et c’est de cela qu’il s’agit ». Des propos recueillis par nos confrères de Médiaguinée.

Une somme de 2 millions a été remise à la famille de la défunte pour disent-ils « le prix du linceul ».

Aïssatou Djibril