En cette journée internationale des droits de la Femme, la rédaction d’Actujeune.com s’est penchée à nouveau sur le cas M’mah Sylla. Une jeune fille décédée suite à des abus sexuels dont elle a été victime de la part de prétendus médecins. Le dossier judiciaire ouvert, peine encore à aboutir à un procès.

Les Guinéens ne sont pas prêts d’oublier la triste fin connue par M’mah Sylla. Âgée de 25 ans, elle a été « violée à plusieurs reprises et enceintée » par des « faux médecins », dans une clinique illégale où elle était allée se faire soigner. Ces derniers par la suite, ont pratiqué sur elle un « avortement provoqué », par IVG chirurgicale, qui finit par mettre sa vie en danger. Dans un état critique, M’mah est hospitalisée au CHU Ignace Deen, puis évacuée en Tunisie, où elle rend l’âme le 20 novembre dernier, après une 7e opération chirurgicale.

Sa mort suscite une vague d’indignation. Sur les réseaux sociaux de nombreuses voix se lèvent pour condamner ce que beaucoup qualifient de « barbarie », mais aussi exiger que justice soit rendue.

Plus de trois mois après, cette justice n’est toujours pas rendue. Même si des présumés auteurs ont été mis aux arrêts et seraient derrière les barreaux en attendant le procès, le dossier judiciaire quant à lui, peine à avancer. Du côté du ministère de la justice, qui avait au nom du Gouvernement de transition, donné une garantie à la famille de la victime que justice sera rendue, c’est toujours silence radio.

L’attente continue d’être longue à tel point que l’on se demande s’il y a vraiment une volonté de mener à bout cette procédure. Quand on sait que de nombreux dossiers judiciaires sont conduits avec une certaine célérité dans le pays, l’on se demande également, pourquoi la justice traîne encore les pas.

Du côté de la famille de la victime, la résignation s’est déjà installée, mais le souhait reste le même : « Nous souhaitons que justice soit rendue. M’Mah Sylla c’est fini, mais nous ne voulons plus que cela se reproduise en Guinée. »

Ib’n KABA