Les chefs d’Etat ouest-africains se réuniront ce dimanche 12 décembre, à Abuja (Nigeria), au compte du 60ème sommet ordinaire de la CEDEAO. Les situations socio-politiques au Mali et en Guinée seront abordées, apprend-on.

Ce sommet de la CEDEAO intervient alors que des sanctions sont déjà prises contre la Guinée et ses nouvelles autorités.

Les principales exigences des dirigeants ouest-africains vis-à-vis de la transition ne sont pas encore satisfaites. Il s’agit notamment, de la libération sans conditions du Président Alpha Condé, mais aussi la fameuse question de la durée de la transition.

Sur le cas Alpha Condé, la junte a fait un premier pas. Elle a transféré l’ancien Président en résidence surveillée au domicile de son épouse Djéné Kaba. Toutefois, il faut noter que ce dernier n’est pas encore libre de ses mouvements et actions, même si le CNRD assure pour sa part qu’il n’est pas un prisonnier.

Trois mois après le Coup d’Etat qui a évincé Alpha Condé, la durée de la transition reste inconnue. Le gouvernement a totalement été mis en place, mais jusque-là, le Conseil national de la transition (CNT), qui est l’organe législatif peine à être installé. Pourtant, c’est lui qui est censé définir en commun accord avec le CNRD, la durée de la transition. Faut-il d’ailleurs rappeler que sur ce sujet, la CEDEAO exige depuis plus d’un mois, l’organisation des élections dans un délai de 6 mois.

Lors de son 3e sommet extraordinaire sur la situation au Mali et en Guinée, en novembre dernier, la CEDEAO avait nommé un envoyé spécial en Guinée, en l’occurrence, le diplomate Ghanéen Mohamed Ibn Chambas. Cette décision a été rejetée par la junte militaire. Le Colonel Mamady Doumbouya a clairement indiqué dans une correspondance adressée au Président en exercice de l’organisation sous-régionnale que « la nomination d’un envoyé spécial ne nous paraît ni opportun, ni urgent dans la mesure où aucune crise de nature à compromettre le cours normal de la transition n’est observée ».

Au vu de toute cette situation, quelles  nouvelles décisions la CEDEAO prendra-t-elle vis-à-vis de la Guinée ? Faut-il s’attendre à un durcissement des sanctions déjà prises ?

Ib’n KABA