Alors qu’il était détenu par la junte militaire au Palais Mohamed V, Alpha Condé a finalement été placé en résidence surveillée au domicile de son épouse Djéné Kaba. Abordant le sujet ce mardi, le porte-parole du gouvernement a fait des précisions sur les raisons qui ont prévalu à ce transfèrement. Ousmane Gaoual Diallo a indiqué que ce n’est le résultat d’aucune pression. Pour lui, mettre le Président déchu dans la résidence de son épouse, est un gage de le ramener dans sa famille.
« Non, ce n’est pas un message en direction de la CEDEAO. C’est en direction de notre communauté nationale d’abord. Le CNRD lorsqu’il a pris le pouvoir a indiqué clairement que la justice serait la boussole de la gouvernance. Et donc, il ne peut pas déclarer cela comme un principe de gouvernance et faire le contraire (…). Donc, c’est dans ce cadre que la décision a été prise (…). S’il y a des contraintes, c’est à la justice de les poser. Mais à ce jour, il n’y a pas de contraintes en dehors de ce que la sécurité autorise. Mettre le président Alpha Condé dans la résidence de son épouse, c’est quand même un gage qu’on le ramène dans sa famille. Le CNRD a systématiquement indiqué qu’Alpha Condé n’était pas un prisonnier », a-t-il indiqué dans l’émission Mirador.
Les chefs d’Etat ouest-africains continuent toujours d’exiger la libération sans conditions du l’ancien Président Guinéen. Ils prévoient dans les jours à venir un sommet sur la situation en Guinée et au Mali.
Le porte-parole du gouvernement de transition déclare qu’« Aujourd’hui, si la CEDEAO veut comprendre dans ce déplacement que c’est une réponse à son exigence, tant mieux. Mais, dans tous les cas, la déclaration du CNRD est claire là-dessus. Ce n’est pas le résultat d’une quelconque pression… »
Depuis que l’ancien Président a regagné le domicile de sa femme, un important dispositif sécuritaire est établi sur les lieux.
Dans une publication faite ce mardi, sur ses canaux digitaux de communication, la Première dame, Djéné Kaba Condé, a déclaré que le transfèrement de son époux est un acte qui l’apaise. Elle précise ne pas encore être au pays.
Ib’n KABA