La non-augmentation du prix du carburant à la date de ce 1er juin, a surpris plus d’un. Le gouvernement n’a pour l’heure pas effectué de communication officielle et le litre continue d’être vendu à la pompe, à 9 000 GNF. Invité dans l’émission les ‘’Grandes Gueules’’ ce mardi, Bah Oury s’est exprimé sur la question. L’opposant politique a avancé des raisons qui, indique-t-il, ont poussé le gouvernement à maintenir le prix habituel.

A l’entame de son intervention sur le sujet, l’ancien ministre de la réconciliation nationale, a affirmé qu’à l’heure actuelle le prix de carburant « doit être à l’ordre de 6 000-6 500 GNF, au maximum 7 000, tout le reste, ce sont les taxes qui sont reversés d’une manière ou d’une autre à la puissance publique. »

Poursuivant, Bah Oury affirme que « l’augmentation permet d’accroître la taxe. Même au niveau des secteurs de la télécommunication, il y a des taxes. Cela veut dire, partout il y a des possibilités d’engranger des recettes, il y a une action pour une augmentation de manière mécanique. Hors, l’économie ne fonctionne pas comme ça. Elle ne fonction pas comme vous croyez qu’à chaque fois vous tirez la ficelle. A certains moments, la ficelle ne va pas continuer à vous suivre, elle errone. »

Selon le conseiller de l’actuel chef de file de l’opposition, c’est le constat qui a été fait par le gouvernement. Il indique que ce dernier s’est dit, « si on va dans cette direction, au lieu d’avoir des recettes additionnelles, on engrange une spirale de crises qui va engager les syndicats à demander des augmentations salariales. Donc au lieu politiquement d’aller dans l’augmentation du prix de carburant, qui va ouvrir la boîte de Pandore avec des revendications salariales de tous les secteurs, peut-être il vaut mieux laisser cela et trouver une autre solution parce que, l’augmentation du prix de carburant dans le contexte actuel, ipso facto, va encourager des revendications salariales qui ne seront pas contrôlées et qui, en définitive, vont alourdir le déficit public. En d’autres termes, vous allez vous retrouver dans un faussé encore plus profond. »

Saïdou DIALLO