Lors de son intervention dans l’émission « Mirador » ce jeudi 27 mai 2021, le responsable des stratégies du FNDC Ibrahima Diallo, a évoqué des stratégies qui selon lui, ont permis à leur mouvement, de pousser les Eurodéputés à réclamer des sanctions contre quelques responsables guinéens.

Dans sa communication, Ibrahima Diallo a indiqué qu’après le lancement du Front national pour la défense de la constitution, « la coordination nationale dans le souci d’anticiper les événements, a mis en place trois équipes de travail. La première était chargée de documenter des cas de morts, de blessés et d’emprisonnements. La deuxième équipe faisait la veille sur l’internet et dans les médias classiques pour documenter les appels ou incitations à la violence. La dernière équipe était celle qui documentait les informations officieuses qui nous parvenaient sur les rôles joués par certains responsables politiques ou des responsables de force de défense et de sécurité sur la planification de la répression, mais aussi le financement de certains groupes civils à l’effet de s’attaquer aux manifestants ou de détruire les biens des personnes supposées être proches du FNDC ou militants du FNDC.»

Donc, poursuit l’activiste de la société civile guinéenne, qui se trouve actuellement du côté de Dakar, « c’est sur la base des rapports produits par ces différentes commissions de travail, que la coordination propose une liste qui est validée par le comité de pilotage. Et une fois validée, la liste est partagée au public, mais aussi aux chancelleries des États qui sont intéressés sur des questions des droits de l’homme, avec l’implication détaillée de chaque personne présente sur cette liste dans la violation des droits de l’homme en Guinée en lien avec le recul démocratique. »

« Aujourd’hui », fait remarquer Ibrahima Diallo, « Nous nous sommes confiants que la démarche des eurodéputés peut payer, parce que tout simplement à côté de cette démarche, nous avons une autre démarche parallèle avec les organisations de la société civile française soutenue par les organisations internationales des droits de l’homme qui aussi présentent une liste de moins de 10 personnes à l’Union Européenne. »

Parmi les personnes ciblées par les sanctions souhaitées par les eurodéputés, figurent entre autres, le premier ministre Kassory Fofana et le porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara.

Saïdou DIALLO