A travers une conférence de presse et un panel, la Fondation Diaka Camara pour l’éducation, a procédé ce jeudi 11 mars, au lancement de la campagne de sensibilisation « brisons le silence », autour des violences basées sur le genre. L’événement a connu la présence des membres du gouvernement et de plusieurs représentants des institutions internationales.
Prenant la parole à cette rencontre qui a mobilisé des victimes et acteurs qui luttent contre les violences basées sur le genre en Guinée, Diaka Camara, journaliste-animatrice et initiatrice principale, a indiqué que l’objectif visé par cette campagne qui se veut pérenne « est de briser le tabou, donner la parole à toutes les survivantes de ces violences, afin qu’elles puissent partager leurs récits et aussi inspirer d’autres à faire de même. On aimerait que les victimes sachent qu’il y a des moyens de recours. La loi existe pour ces violences et il est important pour toutes les survivantes de la saisir. »
Pour réussir cette campagne de sensibilisation, Diaka annonce que sa fondation va mettre des jours à venir « des panneaux publicitaires dans toute la ville avec des images qui décrivent ces différentes violences, faire des spotes qui seront diffusées dans les médias et sur les réseaux sociaux. »
Présent à cette cérémonie de lancement, le Ministre de la communication, Amara Somparé, a tenu à préciser que cette initiative « est remarquable ». Pour lui, les violences basées sur le genre constituent « un phénomène qui mine notre société aujourd’hui dont on ne parle pas assez à cause du tabou qui pèse sur la pratique. » Il promet qu’en sa qualité de Ministre de la communication « je vais devoir m’investir fortement pour améliorer la communication et l’information autour de ce sujet vis-à-vis des femmes qui sont victimes mais aussi vis-à-vis de la population au sens large. »
Hawa Béavogui, Ministre des Droits des femmes, a pour sa part indiqué que ce panel est une opportunité pour son département « pour pouvoir lancer cette autre problématique de la nécessité de coordination dans nos différentes interventions. Il est important pour nous d’impulser l’efficacité où la capacité dans nos différentes interventions, pour que nous puissions soutenir la mise en place d’une forte coordination, une participation intégrée dans l’intérêt des femmes et filles qui sont victimes de violences.»
Ce panel a connu aussi, l’intervention des partenaires de la fondation Diaka Camara pour l’éducation.
Saïdou DIALLO