Pour « trouver des solutions » aux maux dont souffre le cinéma guinéen, la structure Phœnix Vision, a organisé la première édition du Salon du Cinéma Guinéen. Elle a débuté le vendredi 19 février pour prendre fin ce samedi, au studio Kirah à Kipé. L’occasion a été mise à profit pendant ces deux jours, pour réunir autour d’un même idéal, des cinéastes mais aussi des personnes de divers domaines, afin de trouver des perspectives qui pourront redonner au cinéma guinéen son image d’antan.

Mohamed Camara, président de Phœnix vision et Commissaire générale du salon du cinéma guinéen affirme que « C’est une nouvelle dynamique qu’on est entrain d’insuffler », car dit-il, « Nous réunissons les professionnels du milieu, pour discuter sur bon nombre de sujets. On a pas à le dire le cinéma guinéen va mal, et qu’est-ce qu’il faut faire pour le relancer. C’est pourquoi on a réuni non seulement les professionnels à la base, mais aussi d’autres corps. C’est cet élan là qu’on veut insuffler, parce que le cinéma est une industrie, c’est une affaire de tous ».

Cinéaste guinéen qui a à son actif 50 prix, le doyen Mohamed Camara, réalisateur du film « Dakan », a également pris part à ce salon du cinéma guinéen. S’exprimant sur l’événement, il souligne « qu’on a beaucoup de talent, mais on ne s’organise pas pour mettre ce talent en valeur », avant de prodiguer des conseils : « Mettre le talent en valeur c’est apprendre, il faut que les jeunes viennent vers les aînés et qu’ils apprennent notre histoire, parce que c’est quand tu offres quelque chose que l’autre ne connaît pas qu’il absorbe. Mais si tu lui offres ce qu’il sait déjà il n’en a pas besoin ».

Selon Oumar Kourouma, chargé à la planification et à la programmation du salon du cinéma guinéen, l’objectif final de cet événement, « c’est de regrouper tous les acquis des différentes interventions issues des panels, des Conférences et en faire un mémo. Dans ce mémo, il y aura tous les problèmes liés au cinéma guinéen, on va analyser et voir comment on va résoudre les problèmes en fonction des dires des intervenants », a-t-il renchérit.

La plupart des participants disent être « satisfaits » et félicitent les initiateurs. La structure organisatrice prévoit prochainement de réaliser des courts-métrages qui seront diffusés sur des chaînes de média de la place.

Aïssatou Djibril