Ce vendredi ressemble a un jour férié à l’Université de Kankan. Les trois grands portails hermétiquement fermés, les salles de classes vides, l’enceinte de l’université desserte, interdiction faite aux vigiles de ne laisser passer qui que ce soit, excepter les journalistes. Voilà ce qui prévaut dans cette institution d’enseignement supérieur. Sa section syndicale a répondu à l’appel du Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS).

Ce mouvement syndical de l’enseignement supérieur proteste contre la non-application du protocole d’accord qu’il a signé le 14 mai 2019 avec le gouvernement guinéen ; le retard du paiement des subventions des trimestres 3 et 4 de 2020 des institutions d’enseignement supérieur et des centres de recherche scientifique ; le retard du paiement des primes d’incitation des enseignants.

Joint au téléphone, Mohamed Sacko, secrétaire général de cette plateforme syndicale de l’université de Kankan n’a pas voulu commenter l’actualité : « Pour l’instant je n’ai pas reçu l’autorisation de la base de communiquer avec les médias sur cette situation ; vous-même, vous voyez la situation », a-t-il laissé entendre de façon laconique.

N’Nah NENE