Depuis plus d’un mois maintenant, des cadres du parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), sont en détention à la maison centrale de Conakry. Face à cette situation, Hadja Maïmouna Bah, épouse de Chérif Bah, l’un des détenus, interpelle le pouvoir en place. 

Dans l’entretien qu’elle a accordée à nos confrères de Guineematin, la vice-présidente du bureau national des femmes de l’UFDG, a interpellé le Président de la République et le gouvernement, afin qu’ils acceptent de faire jouer à la justice son rôle : « Ils doivent comprendre qu’ils ont fait assez de tort à ces personnes qui sont en prison alors qu’elles n’ont rien fait ».

Selon Hadja Maimouna Bah, ceux qui sont en prison ne sont pas du RPG mais, precise-t-elle, « même s’ils ne sont pas du RPG, ce sont des guinéens qui ont besoin de vivre dans ce pays et profiter de tous leurs droits comme le prévoit la constitution. Ce sont des Guinéens, ils n’ont nulle part où aller et ils n’iront nulle part. Ils sont dans ce pays. Depuis qu’ils sont nés, ils sont ici, ils ont vécu ici et ils vivront ici jusqu’à leur mort. Donc, il n’y rien qui puisse faire qu’ils vont partir. Et, ce sont des personnes dignes de confiance ».

Par ailleurs, l’épouse du vice-président de l’UFDG, demande à la justice « de les libérer ne serait-ce qu’une liberté provisoire. Parce qu’ils ont toutes les garanties que ces personnes ne sortiront pas de ce pays. C’est d’abord pour leur propre image, pour leur propre personnalité. Et, à cause de leur patriotisme, ils ne vont pas fuir. Ils sont là, ils ont passé toute leur vie ici. Donc, ils méritent d’être libérés, ils méritent ce minimum de confiance pour qu’ils puissent se présenter à la justice en temps voulu, surtout qu’ils n’ont rien fait et qu’ils ne se reprochent rien ».

Saïdou DIALLO