Le chef de l’Etat a mis en garde, les responsables des coordinations régionales du pays, ce samedi, quant à d’éventuels propos de ces derniers, de nature à inciter à la révolte. Pour sa part, le Président de la Coordination Haali Pular et foulbhê de Guinée, Elhadj Ousmane Fatako Baldé déclare « ne pas être étonné par ces propos », du chef de l’Etat.
« Même si vous êtes membres d’une coordination régionale, qui n’est d’ailleurs pas reconnue par la loi, si vous incitez à la révolte, vous serez arrêtés… », a prévenu Alpha Condé, lors d’une inauguration au port autonome de Conakry.
Réagissant à cet avertissement, le premier responsable de la Coordination Hali Pular, affirme que le Président « fait ce qu’il veut » et indique attendre pour le (Alpha Condé ndlr) « juger aux actes ».
Elhadj Ousmane Fatako, après avoir rappelé le cas de l’attaque survenue à Dubréka, chez le kountigui de la Basse-Côte, dit ne pas être étonné de cette déclaration du locataire de Sékhoutoureya.
« Je rappelle qu’il y a déjà eu un précédent il y a quelques mois. A l’époque, toutes les coordinations régionales du pays s’étaient rassemblées pour marquer, à l’unanimité, leur opposition au troisième mandat. Pendant 24heures, il nous a pulvérisés de gaz lacrymogènes. 327 d’étuis de gaz lacrymogène sont tombés sur nous.
Donc, aujourd’hui s’il tient d’autres propos menaçants, ça ne nous étonne pas. Parce que ce qui nous est arrivé à Dubreka était juste lié au fait qu’on ait exprimé notre opposition au troisième mandat. Maintenant s’il nous interdit de parler du pays ou de ses fils, ce n’est pas caché ». Des propos recueillis par nos confrères d’Africaguinee.
Visiblement, le Président réélu à l’issue du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier, semble être déterminé à faire appliquer la loi dans toute sa rigueur, au cours des six prochaines années.
Aïssatou Djibril