C’est ce lundi 9 novembre, que les portes des écoles professionnelles ont rouvert sur l’ensemble du territoire guinéen, pour le compte de l’année scolaire 2020-2021. A Kankan, ce rendez-vous est marqué par l’absence des apprenants, malgré la « mise en place de tous les dispositifs pour assurer une rentrée réussie », c’est du moins ce qu’a déclaré l’inspection régionale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Du centre de formation professionnel, Ho-Chi-Minh à l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI), en passant par l’Ecole de Soins de Santé Communautaire et l’Ecole Nationale de l’Agriculture et de l’Elevage, le constat est le même. Des encadreurs et enseignants sont présents. Les apprenants quant à eux brillent par leurs absences.

Djelymadjan Dioubaté, inspecteur régional de l’enseignement technique et de la formation professionnelle dit ne pas « comprendre » cette attitude des élèves.

Djelymadjan Dioubaté

« Nous avons les emplois du temps qui sont prêts, les professeurs sont aussi prêts ; mais, nous parlons de professeurs, c’est si il y a élèves. Les enseignants ont été surpris, pour le moment, il n’y a pas d’élèves. Tout le personnelle y compris l’encadrement est déjà en place. Le dispositif sanitaire aussi en place, mais, malheureusement, il n’y a pas d’élèves ».

Poursuivant, l’autorité invite les apprenants à reprendre le chemin de l’école : « Nous leur demandons d’être là, parce qu’on ne peut pas avoir une bonne formation étant absent. Un jour d’absence pour un cours technique, te fait un mois de retard, parce que la formation, elle est pratique. C’est vrai que nous donnons les cours théoriques ; mais, nous nous basons plus sur des cours techniques »

Bien que disant être prêt à accueillir les apprenants dans les différents centres, l’inspection régionale ne manque pas de reconnaître que les écoles d’enseignement technique et de la formation professionnelle de Kankan sont confrontées à certaines difficultés.

« Il y a un manque de didactique ou de problème de matériels de pratique. Il y a un autre problème aussi qui est crucial, c’est le manque de professeur. La plupart des anciens professeurs sont à la retraite ; pourtant, ce n’est pas facile de former un professeur technique », révèle Djelymadjan Dioubaté.

N’nah NENE, correspondant d’Actujeune.com à Kankan