Le procès du massacre du 28 septembre 2009 ne s’est jusque-là pas tenu. Onze années après les événements douloureux, les victimes continuent d’attendre que justice soit rendue.
En marge de ce 28 septembre 2020, onzième anniversaire de ces crimes odieux qui ont fait plus de 150 morts et entraîné le viol de plusieurs femmes, un des avocats de la défense s’est exprimé sur les conditions de vie des rescapés du massacre. Maître Hamidou Barry, dans une interview accordée à nos confrères de Lynx FM, a confié que ces derniers vivent dans des conditions difficiles, des conditions de « précarité absolue ».
« Chaque fois des victimes meurent. Il y a des enfants orphelins, il y a des femmes qui ont le SIDA, il y a des victimes qui ont des balles dans le corps, des jambes et des mains amputées. Un nombre important de victimes ont perdu leur emplois, leurs sources de revenus. Les victimes vivent dans la précarité la plus absolue », révèle l’avocat.
Pour faire faire face à ces conditions de vie, les avocats de la défense demandent une indemnisation provisoire pour les victimes, avant l’ouverture du procès.
« Ce que nous demandons au gouvernement guinéen, en attendant l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre, c’est d’allouer une indemnisation provisoire aux victimes démunis de ces masacres. Il faut rappeler que certaines victimes, pas les moindres ont déjà reçu chacune 2 milliards de francs guinéens. En vertu du principe de continuité de l’État, rien n’empêche que le gouvernement guinéen alloue cette indemnisation provisoire… Ça ne sera pas la première, la Côte d’Ivoire l’a fait et beaucoup d’autres pays l’ont fait », lance Me Hamidou.
Pour l’heure aucune date officielle n’a été communiquée par les autorités guinéennes, quant à l’ouverture du procès de ces massacres.
Abdoulaye KABA