Depuis octobre 2019, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), a initié une série de manifestations en Guinée, pour protester contre la modification ou l’adoption d’une nouvelle constitution qui conduirait le président Alpha Condé à un troisième mandat. Chose qui n’a pas empêché le pouvoir en place d’organiser le double scrutin du 22 mars dernier, pour doter le pays d’une nouvelle constitution ouvrant ainsi la voie au Président de la République d’être candidat à sa propre succession, avec la participation de certains partis politiques de l’opposition membres du mouvement. Pour Dansa Kourouma, les leaders du front ont juste « trahi » les guinéens.
Dans un entretien téléphonique qu’il a accordé à notre rédaction, l’activiste de la société civile a rappelé que depuis la création du FNDC, il avait annoncé que ce n’est pas une association qui peut avoir une longue vie. Selon Dansa : « les gens du FNDC sont en train de voler la légitimé des guinéens en réalité, ils ne sont pas légitimes. Les partis politiques réunis au sein de ce mouvement ont leurs agendas à part, les petites associations aussi ont leurs propres agendas. Il y a même certains qui voulaient se proposer comme Président de transition ou premier ministre de transition. En réalité, le FNDC a trompé les guinéens et l’histoire est en train de donner raison à qui le droit »
Pour le Président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSC-G), en plus de la chute du mouvement, « il faut que les membres du front national pour la défense de la constitution, répondent de leurs actes, ils ont trahi les guinéens et il faut qu’on ait le courage de les dénoncer », a-t-il déclaré.
Avec la participation de certains partis membres du front, à l’élection présidentielle d’octobre, le FNDC indique que des décisions fortes sont attendues ce mercredi à l’issue de sa plénière extraordinaire. Celles-ci conduiront-elles à l’exclusion de ces formations politiques du mouvement anti-3ème mandat ? Attendons de voir.
Saïdou DIALLO