La CEDEAO après avoir tenu un sommet extraordinaire sur la situation malienne, le lundi 27 juillet, a demandé la formation d’un gouvernement d’union nationale et la démission des 31 députés issus des élections législatives contestées. Des dispositions rejetées ce mardi par le mouvement du 5 juin M5, qui exige « plus que jamais » la démission du président IBK.

Pour Mahmoud Dicko et ses pairs, la réclamation est claire : la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Une exigence exclue des propositions de solutions de sortie de crise soumises par les dirigeants ouest-africains à l’issue de leurs échanges du lundi. Le M5 ne compte donc pas fléchir, malgré la décision de l’organisation africaine, de sanctionner tous ceux qui empêcheraient la sortie de crise. Les protestataires appellent encore à la désobéissance civile.

IBK de son côté, conformément aux recommandations de la CEDEAO vient de poser des actions. Il a nommé un nouveau gouvernement restreint composé de six ministres, même si aucun d’eux n’est issu du mouvement de contestation. Des nominations qui n’entrent donc pas dans le cadre de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. 

La main tendue de Boubou Cissé à l’opposition 

Aux dernières nouvelles, le premier ministre Boubou Cissé et sa nouvelle équipe ont tenu une rencontre ce mardi. Le chef du gouvernement s’est ensuite rendu chez l’imam Dicko, principale figure de la contestation. Selon le directeur de la cellule de communication de la primature, le chef de gouvernement a demandé au leader religieux de « s’impliquer pour que les acteurs du M5-RFP acceptent la main tendue du chef de l’Etat en rejoignant le gouvernement d’union nationale, en privilégiant le dialogue comme solution incontournable de sortie de crise », rapporte le quotidien rfi.

Ce mercredi 29 juillet, une conférence de presse est prévue par le Mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).

Pour l’heure, la CEDEAO semble encore avoir échoué dans sa mission de recherche d’une solution à la crise au Mali.

Abdoulaye KABA