Si la démission exigée par les opposants d’IBK réunis au sein du M5 RFP constitue une infranchissable ligne rouge pour la CEDEAO, les protestataires avec à leur tête, l’intrépide Imam Dicko n’entendent pas reculer d’un iota.

La journée de ce jeudi 23 juillet a transformé Bamako en capitale de la médiation, le siège politique du pouvoir ayant accueilli une délégation de cinq (5) chefs d’Etat de la sous-région ouest africaine conduit par le président en exercice de la CEDEAO Mahamadou Issoufou.

La CEDEAO puisque c’est sous son auspice que se tiennent les pourparlers, propose la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, partagé de façon paritaire entre la mouvance présidentielle d’un côté et de l’autre, la société civile et les partis d’opposition.

Les frondeurs ne semblent intéressés par cette proposition et continuent d’exiger le départ pur et simple, du pouvoir d’IBK. L’obtiendront-ils? L’espoir semble mince pour l’heure puisque les médiateurs brandissent l’argument de l’inconstitutionnalité du départ du pouvoir d’un Chef d’Etat en plein exercice, de reposant sur le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.

C’est dans ce contexte tendu ressemblant à un dialogue de sourds, que le religieux et acteur de premier rang de la crise, Mahmoud Dicko, a affirmé qu’aucune issue n’est trouvée pour le moment et la messe semble loin d’être dite.

« Rien n’a bougé pour le moment on ne nous a rien dit que je puis comprendre. Je voudrais vraiment le dire très sincèrement. Je l’ai dit et je l’ai redit nous sommes un peuple debout. Nous ne sommes pas un peuple soumis ou résigné. Moi je le dis, je préfère mourir martyr que de mourir traître. Les jeunes gens qui ont perdu leurs vies ne l’ont pas perdues pour rien. Si vraiment ce qu’ils nous ont dit, si c’est à cause de cela qu’ils se sont réunis, je pense que rien n’a été fait pour le moment » a-t-il fait savoir au micro de RFI.

Un sommet extraordinaire par visioconférence des chefs d’Etats de la CEDEAO est programmé lundi prochain, afin de trouver un dénouement heureux à cette crise qui mine un pays meurtri par des problèmes multiformes qui l’empêchent de décoller.

Daraba