L’Union Européenne dans sa logique de déconfinement a pris la décision de rouvrir son ciel à seulement une minorité de 14 pays, parmi lesquels ne figurent que quatre pays africains sur plus de cinquante. Ce sont notamment: le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et le Rwanda. 

En vertu du principe de réciprocité, le Sénégal et le Gabon ont décidé chacun après cette annonce, de ne pas rouvrir à leur tour, leurs frontières aériennes respectives aux pays de l’union européenne et à tout autre pays ayant pris des décisions allant dans le même sens.

Alors qu’en est-il des autorités guinéennes?

Dans le compte rendu du dernier conseil des ministres, le président Alpha Condé s’était prononcé sur la question de la réouverture de l’espace aérien guinéen, par ricochet de l’aéroport de Conakry, aux vols internationaux.

Instruction a été donnée au ministre des transports d’établir un calendrier et un protocole favorisant cette reprise. L’une des conditions qu’il a posées était le respect du principe de réciprocité entre le pays de départ et Conakry, Vice-versa. 

Sachant que la Guinée fait partie des pays exclus dans le cadre de cette réouverture de l’espace aérien de l’UE, dans la situation actuelle, la réception sur son territoire d’un vol en provenance d’un des pays de l’espace schengen reste impossible.

Cette position du président même si elle n’a pas été suffisamment commentée et approfondie par le département sectoriel, rejoint celle des autorités sénégalaises et gabonaises qui l’ont expressément manifestée à travers des communiqués dispatchés au sein de la Presse et des courriers officiels adressés aux diplomates accrédités dans leurs pays (le Gabon).

Par ailleurs, les possibilités d’un retour bien qu’amenuisées, existent tout de même. Elles imposeront néanmoins plusieurs détours aux expatriés guinéens. Ils seront contraints  d’effectuer un transit dans un des quatre pays autorisés par l’UE. Mais encore, faut-il que les aéroports de ceux-ci soient ouverts aux vols et passagers en provenance de la Guinée, toujours au nom de la même réciprocité.

Il faut noter aussi que les détenteurs de passeports guinéens, pour accéder au territoire marocain ont absolument besoin d’autorisation électronique de voyage (AEVM), exceptés les passagers en transit qui ne pourront rester que dans la zone internationale de l’aéroport.

Attendons tout de même de voir si les lignes bougeront.

Actujeune.com