Habituellement c’est la Cour pénale internationale qui fait planer l’épée de Damoclès sur la tête des dirigeants et citoyens de plusieurs pays du Monde. C’est à son tour cette fois de se heurter à une menace et non des moindres. Il s’agit d’un certain Donald Trump.

Le président américain vient d’approuver une série de sanctions économiques et des interdictions de se rendre aux USA contre les responsables et leurs familles de l’instance judiciaire internationale siégeant à la Haye. 

Donald Trump agit en représailles à l’ouverture d’une enquête par Fatou Bensouda et plusieurs fonctionnaires de ladite cour, sur des crimes commis en Afghanistan impliquant des officiers américains et leurs alliés.

Dans une sortie relayée par les médias internationaux, le secrétaire d’Etat et chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo n’y est pas allé de mains molles pour défendre cette décision. Il explique les raisons qui motivent l’ire de l’administration Trump à laquelle il appartient. 

« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que nos gars sont menacés par un tribunal bidon — et nous ne le ferons pas. Nous autorisons l’imposition de sanctions économiques contre les responsables de la CPI directement engagés dans l’enquête menée contre du personnel américain ou allié sans l’autorisation de ces pays alliés, et contre ceux qui soutiennent matériellement ces activités officielles. Les sanctions seront établies au cas par cas contre des individus ou des entités spécifiques. »

Poursuivant, il égraine les sanctions auxquelles devraient s’attendre ces fonctionnaires de la CPI tout en précisant que leurs familles ne seront pas en reste.

« Les États-Unis étendent leurs restrictions de visas aux personnes directement impliquées dans ces enquêtes, et ces restrictions seront aussi appliquées aux membres de leurs familles. Cela ne nous procure aucune joie de les punir. Mais nous ne pouvons pas autoriser les officiels de la CPI et leurs familles à venir aux États-Unis pour consommer, voyager, en d’autres termes pour profiter de la liberté américaine alors que dans le même temps ces mêmes personnes veulent poursuivre ceux qui défendent ces libertés ».

Ces menaces faut-il le préciser ont été brandies il y a quelques deux ans mais n’ont pas empêché la CPI de poursuivre son action publique. 

A l’annonce de ces sanctions, l’institution judiciaire n’a pas attendu longtemps avant de réagir. Elle déplore ce qu’elle qualifie d’ «une série d’attaques sans précédent » constituant « une escalade et une tentative inacceptable porter atteinte à l’État de Droit et aux procédures judiciaires de la Cour ». Plusieurs États membre du Conseil de Sécurité des Nations-unies ont également dénoncé ces menaces.

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