Les prisons guinéennes ne sont pas finalement restées en marge de la pandémie du SARS-CoV2. Une cinquantaine de cas positifs vient d’être enregistrée au moment où nous publions cet article à la maison centrale de Conakry. Des dispositions sont envisagées pour une prise en charge médicale et les détenus malades sont déjà isolés des autres prisonniers, nous apprend notre source.
Nous l’évoquions dans un article du mois d’Avril que des démarches sont en cours pour dépeupler les prisons guinéennes afin d’éviter une propagation du Covid-19 en milieu carcéral. Dimanche dernier, des tests de dépistage initiés par le ministère de la justice avant l’intervention de la grâce présidentielle ont été effectués sur 130 détenus à la maison d’arrêt de Coronthie. Les résultats ont révélé que 55 parmi eux portaient déjà le virus. Deux d’entre-eux en sont déjà décédés.
La source nous confie que le ministère de la justice a immédiatement pris des dispositions en aménageant un chapiteau géant climatisé, d’une capacité d’accueil de quelques 500 lits. C’est donc un centre de traitement carcéral qui est installé pour la circonstance en plein cœur de la maison centrale. Il est alimenté d’une haute énergie par EDG et une équipe de l’ANSS composée de soignants est à pied d’œuvre pour le suivi des malades nous apprend avec beaucoup d’assurance notre source.
Cette information a été confirmée par le département de la justice qui nous rassure qu’un communiqué doit suivre dans les prochaines heures pour faire le point sur la situation du coronavirus dans les zones pénitentiaires. Le ministère précise que cette opération de dépistage est générale et est toujours en cours. Elle s’étendra sur l’ensemble des maisons d’arrêt de la Guinée. L’institution nous a rassurés que les détenus devant être graciés ne pourraient être libérés tant qu’ils ne seront pas déclarés guéris du Covid-19.
1.500 prisonniers à Conakry pour un total d’environ 4.500 ont leur sort en jeu avec cette grâce qui devrait être accordée selon nos informations à 500 personnes. Mais des doléances auraient été formulées auprès du Chef de l’Etat afin de revoir le nombre des prochains acquittés à la hausse pour aller vers un millier de personnes et désengorger les prisons en cette période où la pandémie n’est pas en voie d’être freinée pour l’heure.
Nous y reviendrons
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