L’une des conséquences majeures de la crise sanitaire qui bouleverse la Guinée en ce moment, est la fermeture des écoles et universités. Avant la pandémie, la situation sociopolitique avait également contribué à sérieusement détériorer le calendrier scolaire. Pour redresser la barre, le gouvernement à travers le ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement pré-Universitaire, a opté pour le déploiement des cours à distance aux apprenants. Le canal choisi est l’antenne des médias d’Etat.
Nous avons approché les responsables du département pour mieux comprendre le mécanisme prévu et la suite qui y sera accordée.
C’est ce lundi que démarre la diffusion des cours sur les antennes des radios et télévisions nationales. L’objectif étant d’éviter à tout prix un anne blanche en cette saison 2019-2020. Les élèves guinéens vont devoir s’y faire avec cette recette « magique » du gouvernement.
Le chargé de communication du ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement pré-universitaire nous a indiqué que le programme de ces cours à distance pourrait connaître des mutations. « L’emploi du temps élaboré n’est pas figé, il sera dynamique. Nous le faisons par roulement pour que chaque classe puisse bénéficier de ces cours. Si vous avez constaté les premières classes d’examens prévues, il n’y a pas les sciences mathématiques. Mais au fur et à mesure qu’on évolue les choses vont changer. Et après ces cours à distance, il y aura des cours de rattrapage » rassure Ansa Diawara qui a rajouté que ces cours se poursuivront jusqu’à la fin de la pandémie.
Quand à déclaration probable d’une année blanche, il martèle qu’il n’est « Pas question d’une année blanche en Guinée ». Il appuie avec assurance que les différents examens nationaux auront bel et bien lieu tout en se justifiant. « Il y’a deux raisons. D’abord, le coronavirus n’est pas spécifique à nous seulement, il est mondial. En plus, s’il faut décider d’une année blanche, on se réfère aux normes internationales qui dit que lorsque les 2/3 des cours sont enseignés, on ne peut pas parler d’année blanche. Il se trouve que nous avons fait plus de 6 mois de cours, on peut donc faire des examens. Évaluer les élèves à travers ces cours reçus en classe ».
Bangaly