« La victoire est toujours du côté de la justice! » clame Guillaume Soro.
L’ancien président de l’assemblée nationale ivoirienne, va-t-il bénéficier de l’annulation du mandat d’arrêt dont il est sous le coup ? C’est en tout cas ce que souhaite la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). L’institution judiciaire vient d’ordonner la suspension de ce mandat d’arrêt émis par la justice ivoirienne depuis le 23 décembre dernier.

Dans un document juridique rendu public mercredi, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a interpellé l’État ivoirien en lui ordonnant de surseoir à l’éxécution du mandat d’arrêt émis contre celui qui aura été Premier ministre de Gbagbo à Ouattara, mais aussi de surseoir à l’exécution des mandats de dépôt contre dix-neuf autres requérants dont le protocole de Guillaume Soro. 

La Cour dans son argumentaire, évoque la préservation de la liberté et du droit politique des requérants face à l’élection présidentielle supposée se tenir fin octobre, au compte de laquelle Guillaume Soro est candidat. « L’exécution des mandats d’arrêt et de dépôt contre des personnalités politiques risque de compromettre gravement l’exercice des libertés et droits politiques des requérants », a mentionné la Cour.

Guillaume Soro et ses compagnons du parti Générations et Peuples Solidaires sont soupçonnés à des degrés divers, notamment de tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire, de détournements de deniers publics et blanchiment de capitaux.

Abdoulaye KABAk