2020, est une année pas comme les autres! Ce ramadan sera par conséquent particulièrement différent des précédents. Et cela, en raison de la crise sanitaire qui sévit dans le pays et à travers le monde. 

Si le mois de ramadan, pour les fidèles musulmans est une occasion d’union, de solidarité et de partage, tel ne sera pas le cas pour cette fois. Le sécrétariat aux affaires religieuses vient d’annoncer qu’il n’y aura pas de prières collectives pour cette fois : « Le prophète Mohammed (PSL), avait conseillé que chacun reste chez soit lorsqu’une épidémie est déclarée dans une localité pour éviter d’exposer les gens à la maladie. La sauvegarde de la vie humaine est donc une nécessité fondamentale dans la religion. C’est pour cela, pour interdire les fidèles de se regrouper, il n’y aura pas de prières collectives dans toutes les mosquées du pays » nous a confié Aly Jamal Bangoura, secrétaire général des affaires religieuses. 

Début du jeûne 

Pour le début du jeûne, le secrétaire général indique qu’aucune date fixe n’est pour l’heure à donner et que la Guinée se conformera au programme de la Mecque. Comme chaque année, les musulmans devront donc scruter le ciel afin d’apercevoir le croissant de Lune, qui marque le début du mois sacré du Ramadan. Si le croissant de lune est aperçu, alors les musulmans débuteront le Ramadan dès le lendemain. Les calculs astronomiques semblent pencher pour un début le vendredi 24 avril, mais rien ne saurait se substituer au constat visuel.

L’autre réalité est que plusieurs mesures préventives face au Covid-19 ne favoriseront pas le déroulement du ramadan, comme les précédentes années. Avec l’interdiction de regroupement au-delà de 20 personnes et la fermeture des lieux de cultes, les fidèles ne pourront pas faire des ruptures et des prières collectives à la mosquée. Chacun devra donc les faire chez lui pour respecter les mesures édictées.

Abdoulaye KABA