Résistance active, assainissement du fichier électoral, éventuelle date pour les scrutins, manifestation des enseignants du SLECG, l’essentiel des actus brûlantes.

Beaucoup de guinéens sont encore surpris, contents ou mécontents du report des scrutins. Mais sur l’interminable route de ces élections législatives et référendaires, le pari est plus que jamais risqué pour le pouvoir, tout comme pour le FNDC qui, malgré tout, ne crie pas victoire. Reculer pour mieux sauter? On n’en sait rien. Ce qui est sûr, c’est que le FNDC est vigilant et maintient la pression à travers la rue. A partir du jeudi 05 mars 2020, il appelle ses militants à des manifestations sur toute l’étendue du territoire national. Les scrutins sont reportés, mais l’idée d’une nouvelle constitution est toujours, plus que jamais vive, d’où cet appel, qualifié d’assaut final pour contraindre le chef de l’Etat à renoncer à son projet de nouvelle constitution.

Cette semaine va nous permettre d’entendre encore la CENI, qui rassurait être prête à 100% pour organiser le double scrutin. Pas question que les citoyens repassent devant une CAERLES, disait un des commissaires de l’institution, mais ce report sera saisit comme une opportunité, pour assainir davantage le fichier électoral, éliminer les doublons et remplacer le matériel électoral déjà brûlés dans certaines localités. De là, une date nous sera-t-elle proposée, les commissaires de la CENI doivent se rencontrer cette semaine et peut être un nouveau chronogramme sera proposé.

La surprise, oui, car même les élèves et les étudiants avaient bénéficié de quelques jours de congés anticipés. Mais après tout, les cours reprennent ce lundi avec beaucoup de risques d’affrontement dans les écoles. Les enseignants du SLECG en grève depuis le 09 janvier 2020, réclament toujours une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le gouvernement a pu convaincre certains enseignants avec les primes d’incitation, et énerver d’autres avec le gel de leurs salaires. Aboubacar Soumah avait déjà appelé les enseignants à descendre dans la rue, si le gouvernement ne les appelle pas à la table de négociation. Le délai qu’il avait donné pour mettre à exécution sa menace est déjà arrivé à son terme, sans que le gouvernement ne les appelle à la négociation. Ce lundi va-t-il être le début de ces manifestations. Les élèves des publics vont-ils saisir l’occasion pour perturber les privés? En tout cas, il y a de l’électricité en l’air.

Dans tout ce jeu trouble, ce sont les guinéens qui restent désemparés.

SALIOU