Fermeture des campagnes, élections législatives, référendum, l’assaut final du FNDC, manifestations des enseignants du SLECG, grève des pharmaciens, voici l’essentiel des actus brûlantes.

Cette semaine est celle où tout se gagne ou se perd. Un défi pour le pouvoir de réussir coûte que coûte son forcing électoral et une occasion pour le FNDC de sauver l’actuelle constitution, principale raison de son existence. Il se joue donc sa peau. Mais, c’est tout de même une opération risquée où la moindre erreur chamboulera tout. Pour l’heure les deux parties croient fermement en leurs forces. Le parti au pouvoir va jouer la carte de la victoire dans la capitale, après une semaine de campagne tonitruante à l’intérieur du pays. Le gros lot est réservé à la capitale où résident les plus sceptiques, les plus opposés à une nouvelle constitution. Même si le FNDC et les partis de l’opposition plurielle rassurent qu’il n’y aura pas d’élections le 1er mars 2020, les partisans du OUI auront cette semaine, pour déployer leur tactique de convaincre les guinéens à aller voter à voix forte, avant la fermeture des campagnes prévue cette semaine, si la CENI ne nous prend de court. Cette semaine est donc la dernière ligne droite pour le RPG. C’est aussi la dernière chance (s’il en existe) pour le FNDC et les partis ténors de l’opposition d’empêcher les élections et le référendum tant souhaité par le pouvoir. Mais on attend de voir comment le FNDC pourra empêcher la tenue des élections et comment le pouvoir compte s’y prendre. Ce qui reste clair, est que, cette semaine en est une de tous les enjeux. Mais d’ici là, une autre crise fais chemin avec la première. Les élèves et parents d’élèves devront se préparer à une éventuelle manifestation de rue des enseignants du SLECG, dirigé par Aboubacar SOUMAH. L’annonce a été faite ce samedi lors d’une assemblée générale. Le secrétaire général, constatant le manque d’importance qu’accorde le gouvernement aux revendications du SLECG, promet de passer à la vitesse supérieure, à une manifestation de rue, si et seulement si le gouvernement ne les invite pas dans les jours à venir à la table de négociations. La menace du SLECG va-t-elle porter fruit sachant que beaucoup d’enseignants se sont laissés dominer par les primes d’incitation proposées par le gouvernement ? De toute façon Aboubacar SOUMAH compte sur les enseignants pour la réussite du mouvement. Cette semaine est aussi celle des pharmaciens qui menacent depuis plusieurs semaines d’aller en grève. Leur principal objectif de réduire à trois le nombre de sociétés importatrices de médicaments est loin d’être atteint. La seule solution pour eux est d’aller en grève. Les pharmaciens avaient été retardés par le gouvernement qui demandait un peu de temps. Mais cette fois, plus de temps à perdre. Les organisations professionnelles, composées de médecins et des biologistes se sont déjà retrouvés pour déterminer la date de la grève. Pour Dr Manizé, ce n’est qu’une question de temps. Il rassure que la rédaction de l’avis de grève va bientôt finir.

Tous ces ingrédients qui constituent l’essentiel des actu’brûlantes, révèlent un pays en crise. 
Saliou