La crise socio-politique que traverse la Guinée fait réagir d’autres acteurs de la société civile. C’est le cas du coordinateur national de la jeunesse CEDEAO-Guinée. De la grève des enseignants en passant par la manifestation de résistance active entamée par le front national pour la défense de la constitution, Dorah Aboubacar Koïta fustige une situation épouvantable.
C’est un jeune révolté et frustré contre tout ce que la Guinée traverse aujourd’hui, qui s’est confié à noous. Le coordinateur national de la jeunesse CEDEAO-Guinée n’a pas manqué d’afficher son désarroi face à a réalité socio-politique du pays. Depuis le déclenchement de la manifestation de résistance par le FNDC le lundi 13 janvier dernier, l’homme trouve la ville de Conakry paralysée par endroits. « La ville de Conakry est en partie paralysée. Et cela s’explique par plusieurs choses. Il y a des citoyens qui adhèrent à cette manifestation du front, il y en a d’autres aussi par peur, qui préfèrent rester à la maison pour ne pas faire les frais des jeunes surexcités ».
En poursuivant, cet acteur de la société civile guinéenne dénonce la manière dont ce coup de force du front dressé contre le troisième mandat est organisé. « Ceux-là qui s’opposent à l’établissement d’une nouvelle constitution, décident de ne pas choisir des itinéraires pour marcher, décident de ne pas déclarer les manifestations et décident que chacun manifeste là où il est. Nous pensons que c’est exagéré », dénonce-t-il.
Pour lui, la Guinée ne mérite pas un tel sort. Pour éviter le pire, il exige le respect strict de nos textes de loi et appelle les uns et les autres à la concertation. « Tout ce que nous allons faire maintenant en terme d’énergie, d’efforts et de combats, tout finira au tour d’une table. Soit que l’on s’accepte en tant que guinéens ou d’autres viennent nous mettre au tour d’une table. Mais de part et d’autre, ça va finir au tour d’une table. Privilégions le dialogue », nous a laissé entendre ce jeune activiste.
Du 9 au 14 janvier 2020, en commençant par la grève générale et illimitée déclenchée par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée jusqu’à la désobéissance civile portée par le FNDC, les guinéens ont de nouveau vu quatre de leurs compatriotes tués à Conakry et à l’intérieur du pays. Jusqu’ici, aucune lueur d’une sortie de crise éventuelle n’est perceptible.
Yam’s
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